Ah, qu’acò es bèu !

Ah, qu’acò es bèu1 !

light-bulbs-406939_960_720.jpg

Combien de fois ai-je entendu cette expression de la bouche de mon arrière grand-père que j’ai eu la chance de connaître assez longtemps pour m’en souvenir.

Lui qui avait connu dans son jeune âge, l’éclairage à la bougie ou à la lampe à pétrole, s’émerveillait toujours en appuyant sur l’interrupteur électrique.

Je ressens un peu le même sentiment actuellement en tapant sur le clavier de mon ordinateur pour partager et m’adresser à vous.

Que dirait-il aujourd’hui en voyant tout cet automatisme, robots ou autres logiciels se substituer de plus en plus aux tâches dédiées jusqu’ici aux hommes ?

Ce progrès fascinant fait peur à certains pour l’avenir et celui de leurs enfants. Il leur « pique » le boulot et brouille leur destin. Et c’est là que nous rappelons qu’il faut travailler moins pour travailler tous, que le temps libre ainsi dégagé doit être une source d’épanouissement personnel.

Nous répondons que le progrès est une bonne chose et une chance à condition qu’il soit partagé par le plus grand nombre.

Au lieu de cela nous constatons que la richesse ne cesse d’augmenter pour une poignée de privilégiés (banques, bourses, spéculateurs, multinationales…) mais aussi la pauvreté et la précarité pour beaucoup d’autres.

Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

Comme le rappelle la Charte de NOUVELLE DONNE, le progrès technique et les gains de productivité doivent redevenir des facteurs de progrès social, d’émancipation et de diversification des activités humaines.

Alors n’ayons pas peur de l’avenir, indignez-vous et les 11 et 18 juin, votez pour les candidat.e.s Nouvelle Donne.

1Patois provençal : Ah, que cela est beau !

Travaillons-nous trop ou pas assez ?

EinsteinavaitraisonPour le même salaire, seriez-vous prêt à céder un peu de votre temps de travail salarié contre plus de temps libre ? Par « temps libre » nous entendons reprendre la main sur nos rythmes de vie. Par « travail salarié » nous entendons temps de travail subi et non choisi. Par « céder » nous entendons réduire de 20% soit passer de 5 jours travaillés par semaine à 4 jours travaillés par semaine.

Si la réponse peut paraître évidente pour certains d’entre nous pratiquant un travail pénible (tâches physiques ou répétitives, horaires décalées, absence d’autonomie, management oppressant, ennui, perte de sens, etc), elle l’est peut-être moins pour des salariés équilibrés et épanouis au travail. Ceci dit le travail n’est pas tout, et même pour des salariés heureux dans leur job, sans doute plus de temps en famille n’est-il pas de refus, ou à profiter de culture, de sport, à faire du bénévolat, ou à se reposer tout simplement. Pour le même salaire qu’en travaillant 5 jours ?

Réduire la durée légale du temps de travail c’est possible aujourd’hui, sans perte de salaire ni endettement de l’État ou des entreprises. Les entreprises qui passent à la semaine de 4 jours (soit 32 heures) au lieu de 5 jours (soit 35 heures) et qui créent 10% d’emplois nouveaux en CDI se voient exonérées judicieusement des cotisations chômage. Un mouvement global des entreprises vers un fonctionnement à 32 heures par semaine pourrait créer 1,6 millions d’emplois.

Renouer avec une tendance historique de l’augmentation du bien être de tous, par la réduction du labeur humain, n’est pas utopique. C’est bien le sens de l’histoire et des révolutions industrielles. Le progrès rapide et exponentiel de la technologie, l’avènement d’internet et l’intelligence collective, nous le permet avec un potentiel plus élevé que jamais (nous sommes assistés par de nombreux logiciels, automates et robots). Ce progrès, notre bien commun (au même titre que nos services publics, nos routes, nos écoles, nos hôpitaux, notre système éducatif et de recherche, etc) est précieux, et doit être partagé par tous. Il n’y a aucune raison de ne pas profiter dès aujourd’hui de notre génie collectif, du fruit de notre travail, de notre contribution et de celle de nos ancêtres à la société. Le vouloir, le réclamer, est un mouvement civique, enthousiasmant, réaliste, éminemment politique.

Réduire le temps de travail a un impact décisif sur chaque citoyen et crée un cercle vertueux pour le budget de l’État: impact positif sur l’assurance chômage et les cotisations (emplois créés, retraites rééquilibrées), sur la consommation de services et donc la croissance et la collecte de TVA (plus de temps libre), sur la productivité des entreprises (mieux-être au travail), la santé publique et la sécurité sociale. Elle permet par exemple une prise en charge alternative des personnes vulnérables (très grande vieillesse, enfants, handicapés, malades, etc) grâce à un meilleur encadrement par leur famille ou par des associations boostées par le bénévolat.

Malheureusement il est trop tard pour ce quinquennat puisque le partage du temps de travail n’est pas au programme. En revanche il peut déjà être étudié, mieux connu, porté au débat voire expérimenté (400 entreprises pratiquent déjà la semaine de 4 jours avec succès en France). Le terrain peut être préparé, balisé, fertilisé, ensemencé… De nombreux économistes envisagent le partage du temps de travail comme seule solution pour lutter contre le chômage. Les répercutions sont énormes, aussi bien sur le plan personnel que collectif. Ne nous privons pas d’une opportunité historique d’ancrer le débat en politique, de bénéficier d’une visibilité sur les expérimentations en cours, d’exiger une lucidité démocratique sur ce sujet qui mérite toute notre attention. Parlons-en dans nos familles, au travail, au bureau, sur les chantiers, à l’usine, dans les entrepôts logistiques, dans les associations, à l’école, à l’université. La volonté politique existe, soutenons-la si nous y croyons et si nous le souhaitons.

Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur le site de Nouvelle Donne https://www.nouvelledonne.fr/nos-idees

Ou sur le site européen https://dutravailpourtous.fr

Une vidéo à partager: https://www.youtube.com/watch?v=4n2tWyIuA8g